JazzMan - 2003 - Nathalie Blanc-Philippe Petrucciani Reunion - « One For Mary »
« Avec cet album (One for Marie), le guitariste Philippe Petrucciani nous présente le portrait vibrant de ses émotions. Il s'est entouré de quatre complices (le terme paraît plus adéquat en l'occurrence que celui d'accompagnateur) : Francesco Castellani au trombone, Nathalie Blanc aux claviers et au chant, André Franco à la basse et Alain Couffignal à la batterie et aux percussions. S'entrelacent en conséquence les climats les plus divers avec l'ambition permanente de n'être prisonnier d'aucun et d'exprimer à chaque fois la justesse de la sensation, ce qui est musicalement beaucoup plus risqué qu'il n'y paraît.
Il en résulte une musique très chantante, mais qui sait aussi être aventureuse (The Cat à la guitare Synthétiseur) et un travail sur les couleurs et les textures qui donne au disque sa touche d'ensoleillement. Sous cet angle, Three brothers on the Same Way est une incontestable réussite collective; l'alliage guitare – trombone, fréquemment sollicité par ailleurs, sonne remarquablement (Bebop and Blues, Talia, Merry Go Round) et l'alliage guitare – vocal est d'une belle fraîcheur sur Little Song. L'élégance, la richesse du discours et la maîtrise instrumentale du guitariste irradient tout au long du disque. » Stéphane Carini (JazzMan)
Jazz Hot - 2008 - Nathalie Blanc-Philippe Petrucciani Reunion - « One for Marie » - Concert du 23 07 08 au Festival de Toulon
« Nathalie joue d’une très grande tessiture avec de la puissance et de la clarté dans tous les registres. Elle scatte à merveille façon Sarah Vaughan, avec des phrases très riches. Philippe, digne descendant de Wes Montgomery, fait preuve d’une grande sensibilité, qu’on retrouve dans ses compositions. Un « Round Midnight » d’anthologie avec les paroles de Claude Nougaro. Une chanteuse et un groupe à suivre. » Serge Baudot
Jazz Hot - 4 septembre 2010 - Nathalie Blanc-Philippe Petrucciani Reunion - Pour l'album « Este Mundo »
« J’avais été impressionné par la chanteuse et le guitariste lors de leur prestation au Festival de Toulon en 2008, et j’attendais ce premier disque avec impatience. Philippe Petrucciani, issu d’une famille de musiciens, dont le père, Tony, guitariste qui n’est plus à présenter dans le Sud-Est, un frère, Louis, bassiste éminent, et l’autre, Michel, le grand pianiste qui nous a malheureusement quittés en 99 (10 ans déjà !) et dont l’ombre plane dans le lyrisme de Philippe. Celui-ci s’est forgé au cours des ans un jeu limpide dans la descendance de Wes Mont-gomery et Oscar Moore pour faire court, avec un phrasé où chaque note est une perle sonore, et surtout un goût de la mélodie simple et belle, de celles qui vous restent dans la tête et le cœur. Il est également compositeur, et un thème magnifique, comme « Mike P. » joué avec ferveur, et qui est un hommage au grand Michel, devrait devenir un standard ; il en a la beauté et la richesse harmonique.
Il y a quelque chose de Sarah Vaughan dans le style de la chanteuse, voici une chanteuse « naturelle », pas d’effets parasites, une diction claire, une tessiture impressionnante, avec des graves profonds, puissants et chauds, des aigus clairs et beaux, des phrases de scat issues du bebop qui lui permettent des unissons fulgurants avec les instruments, et par dessus tout ça une sensibilité et une expressivité très prenantes. Qu’on en juge en écoutant « Mike P. »
Elle chante également en espagnol et en anglais dont elle maîtrise parfaitement la scansion. Manhu Roche est un batteur subtil, discret et efficace dans ses soutiens, très fin aux cymbales, et Di Piazza manie la basse électrique avec une pureté de son et un phrasé mitrailleuse à faire sauter les bunkers. Le trio joue la plupart du temps en contrepoint, ce qui évite les bavardages et ajoute du piment à l’audition. On s’écoute, on partage : il naît ainsi de la beauté. Un groupe qu’on devrait voir et entendre sur les grandes scènes. » Serge Baudot
La Tribune d'Alger - 20 mai 2010
« C'est la meilleure prestation à laquelle j'assiste depuis le début de cette manifestation musicale jazz. Lors de cette production, Philippe Petrucciani a joué ses propres compositions chantées par la voix, charmante, de Nathalie Blanc. Virtuose à la guitare, calquant le jeu au pouce de Wes Montgomery, figure incontournable de la guitare jazz des années 60, Philippe a simplement envoûté le public par ses solos confortables.
Accompagné à la basse par Dominique Di Piazza, l'autre figure impressionnante des «grosses cordes», qui fait son retour avec cette bande aux côtés du batteur Mahnu Roche, a donné du tonus à la formation. L'année dernière en vedette, cette fois-ci en sideman… cela n'a pas empêché Dominique d'émettre des phrasés applaudis par l'assistance qui y a pris goût. » Nasser Hannachi - correspondant à Constantine.
Jazz Rhone Alpes - 20 aout 2012 - Festival Parfum de Jazz de Buis les Baronnies
« Premier des deux concerts en hommage à Michel Petrucciani dans les jardins du cinéma avant la projection du film « Michel Petrucciani » de Michael Radford. Projet d'un quartet francophone (Nathalie Blanc à la voix, Philippe Petrucciani à la guitare, Dominique Di Piazza à la basse à cinq cordes et Manhu Roche à la batterie, excusez du peu !) mais surtout Réunion du couple chant et guitare, voir le disque éponyme, dont une bonne partie du programme de cette soirée est issu.
Des textes originaux en espagnol (sur Este Mondo de Philippe Petrucciani) et en français (sur Brazilian like de Michel Petrucciani) nous montrent le talent d'écriture de la chanteuse Nathalie Blanc. Elle nous prouve, si besoin était, que l'anglais n'est pas la seule langue qui swingue, quand on a du talent ! Une voix et une diction permettant de bien comprendre les textes et qui scatte avec bonheur !
Morceaux de bravoure : Mike P., hommage de Philippe à son frère utilisant le surnom que les musiciens américains lui ont donné durant son séjour aux USA, puis Le Danseur, où on a pu savourer un superbe duo basse-batterie subtil dont la tension progressive et percussive gravitait autour d'un ostinato de basse envoûtant.
Dominique Di Piazza, bassiste adulé par ses pairs, nous étonnera toujours ; que ce soit dans l'accompagnement où la basse efficace sait rester discrète pour mettre en valeur le chant ou la guitare, ou dans les solos élégants et profonds. Le plaisir est si intense que l'on oublierait presque la virtuosité de l'artiste.
Manhu Roche, dont l'exposition de ses tableaux à l'espace culturel des Ursulines montre sa palette pluri-artistique, fut comme à son habitude exceptionnel : accompagnateur à l'écoute, soliste chaleureux, impressionnant par sa façon particulière de jouer des différentes sonorités des toms et des cymbales comme s'il s'agissait de couleurs ou de matières sur une toile...
Le quartet fut rejoint, pour les trois derniers morceaux, par un saxophoniste alto surprenant, Francesco Cafiso, dont l'énergie et la virtuosité a surpris le public. Excellent avant goût de la deuxième soirée hommage à Michel Petrucciani où ce musicien sera aux côtés de Flavio Boltro ce mardi au même endroit. » Philippe Chassang
MUZZIKA decembre 2015 - Voici du très bon jazz, Philippe Petrucciani et sa complice Nathalie Blanc au chant, dans des compositions signées Michel Petrucciani pour la musique et Nathalie Blanc pour les paroles. Du jazz très français, tour à tour swingué et nerveux ou bien romantique et amoureux, enjolivé des jolies paroles qui accompagnent le plus souvent les musiques de jazz, paroles qui nous parlent d’étoiles, de ciel, et «des yeux de ceux qu’on aime»... (et en anglais également, car Nathalie Blanc chante dans les deux langues).
La guitare de Philippe Petrucciani sait se faire douce et caressante dans les chansons lentes, écrin pour la voix qui s’y pose comme une hirondelle se pose sur une branche, soutenant le chant et le rendant possible. Dans les compositions pulsées, Nathalie Blanc nous offre des moments de scat à la fois virtuose et léger - ce qui est l’esprit même du jazz.
Nos deux artistes sont entourés d’une jolie bande d’amis musiciens, trompette joyeuse de Fabrizio Bosso, contrebasse de MIchel Zenino qui semble danser tant elle marque le rythme, et d’autres artistes dont la plupart portent des noms italiens... comme Petrucciani himself.
Au total un très bon moment de jazz, tel un feu d’artifice qui illumine le ciel de mille étoiles !
. » Nadia Khouri
ICI MUSIQUE jeudi 7 janvier 2016 - Le pianiste et compositeur Michel Petrucciani (1962-1999) aimait dire que ses pièces de jazz instrumental étaient comme des chansons. La chanteuse Nathalie Blanc et le guitariste Philippe Petrucciani (le frère de Michel) lui rendent hommage sur l'album Remember Petrucciani en concrétisant le rêve du génial jazzman : ils mettent des mots sur ses compositions.
Ce n’est pas chose aisée que d’habiller une musique existante de mots qui n’y étaient pas destinés à l’origine. Comment donner un sens à la musique tout en respectant son esprit, son atmosphère et les émotions qui s’en dégagent? Nathalie Blanc et Philippe Petrucciani réussissent un petit tour de force qui finit par révéler une profondeur qu’on ne soupçonnait pas aux pièces de Michel.
Je dis « révéler », et non pas « ajouter », car comme on l’a mentionné plus haut, Petrucciani avait déjà en tête une forme de vocalité en écrivant ses petits bijoux. Il ne manquait que les mots, qui demeuraient comme en attente d’être déballés par des esprits fortement connectés à l’esthétique et à la pensée musicales du compositeur. Des mots en attente de Nathalie Blanc et de Philippe Petrucciani, quoi.
» Frédéric Cardin.